Cadre théorique :
L’un des enjeux majeurs en écologie est de comprendre et de prédire la réponse des organismes aux variations environnementales. Pour cela, la clarification des mécanismes proximaux est une étape indispensable pour modéliser des patrons écologiques généraux comme l’utilisation de l’habitat ou la distribution des espèces. Dans ce contexte, l’approche écophysiologique est particulièrement pertinente. Le projet Aquatherm vise notamment à clarifier l’impact combiné des environnements thermiques et hydriques sur les réponses physiologiques d’un ectotherme terrestre particulièrement sensible aux changements climatiques, le lézard vivipare (Zootoca vivipara). Cette espèce dépend très fortement des zones humides pour se maintenir et se reproduire, en particulier dans la limite sud de sa répartition où il s’éteint localement lorsque les conditions deviennent trop contraignantes (chaudes et sèches). Par ailleurs, cette espèce est l’une des rares à présenter une « bimodalité de reproduction », à savoir qu’on retrouve des populations ovipares dans les Pyrénées (les femelles pondent des œufs) et vivipares sur le reste de sa distribution (les femelles mettent bas des nouveaux nés à terme). En milieu naturel, ces deux formes présentent des sensibilités différentes aux conditions climatiques, puisque la forme ovipare se retrouve dès le niveau de la mer, alors que la forme vivipare ne se trouve qu’à des altitudes relativement élevées (> 1000 m). Ce différentiel suggère un possible rôle du mode de reproduction dans la réponse aux conditions de température et d’accès à l’eau. C’est dans ce cadre que nous comparerons l’impact du mode de reproduction sur différentes mesures écophysiologiques fines.
Objectifs :
1) Caractériser les normes de réactions physiologiques (métabolisme standard et pertes totales évaporatives d’eau)
2) Mesures des pertes hydriques cutanées et des pertes de masses selon deux hygrométries en flux laminaire
3) Mesure du contenu en eau dans la portée (observé et estimé)
Modèle biologique :
Le lézard vivipare (Zootoca vivipara), est un petit Lacertidae répartit sur l’ensemble du continent Européen. De très nombreuses études sur cette espèce ont permis de bien connaitre son comportement et sa physiologie. Notamment des études préalables de comparaison des formes de cette espèce offriront un cadre théorique particulièrement robuste.
Méthodes :
Captures de femelles gestantes en milieu naturel (Pyrénées Atlantiques – forme ovipare et Limousin – forme vivipare). Maintenance des lézards en élevage et mesures physiologiques fines en conditions contrôlées au Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CNRS – Université La Rochelle, UMR 7372).
Organisation du stage :
Deux stages de 2 mois chacun sont proposés et se dérouleront entre mai et début août (stage 1 : du 25/05/20 au 17/07/20 ; stage 2 : du 15/06/20 au 07/08/20) au Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (http://www.cebc.cnrs.fr/). Un sujet de stage sera proposé pour chaque étudiant, en lien direct avec les mesures réalisées. Les stagiaires s’occuperont de la maintenance des lézards, de la collecte de données et de la gestion des mises bas et des pontes. Les stagiaires seront hébergés sur place.
Profil recherché :
Étudiants sérieux et motivés. Tous les week-ends seront pris par des suivis et expérimentations sur toute la période estivale jusqu’au relâché des individus.
Contact :
Pour candidater, merci d’envoyer votre CV ainsi qu’une lettre dans laquelle vous détaillerez votre parcours et votre motivation à Andréaz DUPOUÉ (andreaz.dupoue@gmail.com), post-doctorant, Sorbonne Université – CNRS.
9 de abril de 2020
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Prácticas en los Pirineos estudiando lagartijas